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Exposition Promenade à Bagatelle - 2009 Dans les pas de Charles Darwin							Bienvenue!

Embarquer sur un bateau pour faire le tour du monde et découvrir de nombreux pays exotiques à la flore et la faune mystérieuse vous fait-il rêver?

Jusqu'au 1er novembre 2009, la Ville de Paris et le Parc de Bagatelle se joignent à l'hommage au grand naturaliste anglais Charles Darwin, et nous proposent de découvrir le voyage qu'il effectua à bord du 3 mats Britannique Beagle lorsqu'il était "jeune diplômé", entre 1831 et 1836.

Affiche de l'exposition

De nombreuses expositions et publications fleurissent en 2009 en hommage à Charles Darwin (12 février 1809 -19 avril 1882) pour marquer le bicentenaire de sa naissance ainsi que le 150ème anniversaire de la publication de son livre L'Origine des Espèces , l'ouvrage qui a fait de lui le contributeur majeur à la théorie de l'évolution et qui provoqua de violents débats.et en provoque encore. Mais au delà de cette théorie, savons- nous quel homme était Darwin, et ce qu'il a fait d'autre dans sa vie? Pour beaucoup d'entre nous, la réponse est non. présentation de l'exposition   Et si vous croyez tout savoir sur Darwin, attention aux idées reçues! Vous allez le découvrir sous un jour nouveau à Bagatelle ! Qui est vraiment Charles Darwin?

Affiche sur le mur extérieur côté Route de Sèvres à Neuilly et corneille en vigie (au fond à gauche, la folie) :

Présentation de l'exposition

Vous allez découvrir à Bagatelle une exposition répartie sur 3 espaces (très proches les uns des autres), le Trianon, la Cour et la Galerie, à visiter dans l'ordre que vous voulez, mais je vous conseille d'abord le Trianon pour découvrir le personnage, la Cour pour revivre le voyage exotique, puis la Galerie pour en savoir plus sur ses autres travaux:

	1) le Trianon retrace le voyage de Darwin à bord du Beagle ainsi que sa vie ; on découvre un personnage sympathique, humble et discret, conscient et inquiet de la controverse que pouvait susciter ses travaux, tourmenté par une santé fragile, un père attentif brisé par la mort d'une de ses filles, la petite Annie.
2) dans la Cour, face au Trianon et à la Folie, une plateforme végétale vous invite à découvrir certaines des plantes rencontrées par Darwin lors de son voyage sur le Beagle. (L'ensemble est agréable mais personnellement, je reste reste un peu sur ma faim...en tout cas, c'est depaysant! )
	3) la Galerie présente ses travaux sur l'évolution postérieurs au voyage sur le Beagle, les controverses suscitées par ses théories et, pour remettre les pendules à l'heure, les récupérateurs qui déformèrent ses idées pour nourrir des conceptions politiques fort peu généreuses, et à l'opposé des opinions de Darwin lui-même (en bref, on ne retrouve rien de la pensée de Darwin dans ce qu'on appelle le « darwinisme social »).

Connaissons-nous vraiment Charles Darwin?

Au Trianon, l'exposition s'ouvre sur une carte du voyage du Beagle, le portrait du capitaine de ce bateau et des instruments de navigation de l'époque

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Charles Robert Darwin est né le 12 février 1809 à Shrewsbury en Angleterre, une ville située près du Pays de Galles. Après des études peu brillantes (c'était un élève médiocre), il saisit l'opportunité de voyager à Bord du bateau H.M.S. Beagle pour un voyage d'exploration scientifique.

Le capitaine du bateau, Robert FitzRoy, choqué par le suicide du capitaine qu'il secondait lors du premier voyage du Beagle, craignant la solitude, recherchait la compagnie et la conversation d'un jeune scientifique, étant lui même hydrographe et cartographe - ce sera un pionnier des prévisions météorologiques.

La chance aidant (l'oncle de Darwin dût convaincre son père de le laisser accomplir ce voyage, puis ce sera ensuite le capitaine FitzRoy qu'il fallu convaincre, car celui-ci trouvait que Darwin avait une tête de paresseux!), Darwin embarque. Le capitaine était plutot irascible (il a un « un drôle de caractère », dira de lui Darwin dans son autobiographie) mais ils parvirent à se supporter, malgré des divergences idéologiques irréconciliables: par exemple, Darwin sera quelques temps banni de la table du capitaine pour critiqué l'esclavagisme.

Quand le bateau (dont vous pourrez admirer la maquette au trianon) part, Darwin ignore qu'il ne reviendra pas avant 5 ans : le voyage est initialement prévu pour 2 ans et devait se limiter à l'Amérique du sud, mais il se transformera en tour du monde de presque 5 ans !

Un beau voyage assurément : Charles Darwin commente ainsi le lendemain de son arrivée à Ténériffe aux Canaries, soit le 7 janvier 1832 : « (.) première journée délicieuse, suivie de tant d'autres dont le souvenir ne s'effacera jamais ».

Il n'est pas étonnant que ce long voyage contribua aussi de façon décisive à ses travaux scientifiques : il passa beaucoup de temps à terre à observer la nature, faune, flore, volcans, fossiles, et à collecter des spécimens, tout en informant périodiquement l'Université de Cambridge de ses découvertes.

Ci dessous: le voyage du Beagle et un spécimen d'ibis rouge.

Ce voyage fut la chance de sa vie. Au retour, l'ancien élève médiocre avait trouvé sa voie et put s'affirmer comme un brillant naturaliste au sein de la communauté scientifique. De plus, la publication de son journal de voyage illustré connut un grand succès auprès du public. Il faut dire que ce voyage était digne d'un roman d'aventure : phénomènes naturels (tempêtes, tremblements de terre), rencontres (indiens et gauchos, cannibales et indigènes hostiles), découvertes (splendides paysages tropicaux, animaux inconnus...).

	Loin de l'image du vieux barbu que nous connaissons tous ou des photographies austères entre deux âges, voici Charles Darwin à l'époque de son voyage. Portrait de George Richmond, fin des années 1830. Source Wikimedia Commons, domaine public

Certaines des escales de Darwin avaient de quoi faire rêver ses lecteurs de l'époque: le Cap-vert, la Patagonie, la Terre de Feu, les Îles Galápagos, Tahiti, Nouvelle-Zélande, Ile Maurice, barrières de corail...des noms qui font toujours rèver, même si c'est moins inconnu ;-).

Panneau retraçant l'escale de Charles Darwin à Punta Alta en Argentine

Vues extérieures de l'exposition : depuis les sphynx du trianon

Cactus des Galapagos

Un des panneaux didactiques devant le trianon.

La Folie de Bagatelle et l'expo Darwin

Cactus des Galapagos en fleur (4 stades de développement sur la photo!)

Au Trianon, un cygne et un renard naturalisé, et un spécimen de corail.

Et après ce voyage? C'est ce que vous fera découvrir la galerie, où l'on vous parle de l'aspect le plus connu de Charles Darwin : sa contribution à la théorie de l'évolution.

Il mourut dans sa maison de la banlieue londonienne, appelée Down House, à l'âge de 73 ans. Down House est aujourd'hui un musée que l'on peut visiter presque toute l'année. Depuis 1999, ce site est inscrit sur la" liste indicative" du Royaume-uni en vue d'une possible demande d'inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Liens et documents

Le CNRS a mis en ligre un documentaire video très bien fait qui vous fera revivre le voyage sur le Beagle : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosdarwin/darwin.html .

Les 4 quatre expositions-promenades de la ville de Paris autour de Charles Darwin en 2009

The Home of Charles Darwin, Down House (en anglais) sur le site English Heritage

Down House, sur la liste indicative du Royaume-uni en vue d'une possible demande d'inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO (en anglais)

Livres ...à lire sur la plage :

-Charles Darwin, Voyage d'un naturaliste autour du monde, 552 pages, Editions La Découverte, 2006

-Charles Darwin, L'Origine des espèces, 619 pages, Flammarion GF, 2008

-D'accord, L'Origine des espèces, avec ses pages pleines d'études de cas, est un peu indigeste pour la plage... Préférez alors L'autobiographie de Charles Darwin, préface et annotations de Nora Barlow*, traduite par Jean-Michel Goux, 243 pages, Seuil, 2008.
*Nora Barlow , qui mourut vers l'age de 104 ans, était une des petites-filles de Charles Darwin. Elle publia l'autobiographie de son grand-père dans sa version intégrale, en réintégrant les passages coupés. Pour anecdote, une fleur, une jolie ancolie rose et blanc, porte le nom de Nora Barlow.

Ce livre agréable à lire était destiné initialement à son entourage, le ton est personnel, intime.

Pour terminer, je vous livre la réflexion suivante, extraite de son autobiographie, à méditer les jours où l'on doute de soi-même:

« Lorsqu'il m'est arrivé de reconnaître une bévue, ou que mon travail était imparfait, ou encore lorsque j'ai été ridiculisé avec mépris, et même lorsque j'ai été surestimé au point de me sentir mortifié, il m'a été d'un grand réconfort de me répéter, en mon for intérieur, des centaines de fois : « J'ai travaillé aussi bien et aussi dur que j'ai pu, nul homme ne peut en faire davantage ».
(Charles Darwin, L'autobiographie, paragraphe ajouté probablement en 1881)

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Dernière mise à jour le 21 juillet 2009

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