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Expo Kimonos à Bagatelle - 2008 - page 2
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Tout d’abord, mettre le kimono, placer la ceinture (l’obi – plusieurs ceintures les unes sur les autres) et nouer le nœud n’est pas simple. Aujourd'hui, des écoles enseignent au Japon l’art de porter le kimono, l’étiquette (quel kimono pour quelle occasion) et les différentes manière de nouer le obi.
Ci dessous, une série typique de trois kimonos de mariage destinés à être superposés. Le kimono blanc se met en premier, puis ensuite le rouge, et enfin le noir. On voit sur la photo du kimono noir, présenté de face, des roses qui témoingnent de l'influence européenne. Ces motifs sont apparus sur les kimonos au début du 20ème siècle.
Ensuite, la ceinture est bien serrée autour de la taille, ce qui peut oppresser la respiration et la digestion de celles qui n'ont pas l'habitude de porter le kimono. Bien serrer l’obi est nécessaire pour tenir le vêtement en place, car un kimono n’est pas équipé de bouton ou d’accroches. Autre détail : l’obi est conçu pour l’assise traditionnelle, c'est-à-dire par terre sur les genoux, assis sur les mollets. Il ne faut pas abîmer la ceinture et le noeud en s'appuyant contre le dossier. D’autre part, il n’est pas possible de faire de grands pas avec un kimono.
Photo 14: Kimono
de mariage, rouge, fin 19ème, début 20ème.
Décor de pins, bambous, prunier, qui incarnent la vitalité par
leur résistance à l'hiver, et de grues et tortues, symbolisant
la longévité et la félicité. Ces motifs sont
fréquents sur les kimonos de mariage.
Photo 15: Kimono
de cérémonie noir, fin 19ème, début 20ème.
Gaze de soie, au décor de feuillages d'automne, de graminées et
de campanules. Ils annoncent l'hiver, et portent en eux la mélancolie
du temps qui passe.
(Photos: Copyright Bunka Gakuen Museum)
1415
Enfin, vous avez remarqué que celle qui porte le kimono se tient bien droite, a des gestes mesurés, délicats. Vous ne la verrez pas lever haut les bras ou faire de grands gestes, ni s’accroupir ou se pencher sans précautions. Il est inconcevable d’être un tant soit peu débraillée quand on porte un kimono. Même lorsque l’on se tient bien, il faut être attentive à sa posture et sa tenue pour rester impeccable.
Photo 16: Kimono
de fête pour petite fille, fin 19ème, début 20ème.
Soie façonnée, décorés de symboles de félicité
: pruniers, bambous, grues et tortues.
Photo 16: Kimono
de fête pour petite fille, fin 19ème, début 20ème.
Décor de feuilles d'érables et de bambous.
(Photos: Copyright Bunka Gakuen Museum)
16.17.
Aussi imagine t-on le tracas que représenterait le port du kimono pour une employée de bureau tokyoïte devant passer plusieurs heures par jours dans les transports en commun.
Le kimono est un vêtement qui reste d'actualité, inspirant non seulement les créateurs nippons, mais aussi influençant fortement la mode occidentale. Au delà de l'aspect vestimentaire, en tant que reflet de l'esthétique japonaise et support privilégié de l'expression du sens que les Japonais donnent à la nature, le kimono incarne toujours l'âme du Japon.
C'est pourquoi, à mon humble avis, une Japonaise qui, à l’étranger, fait l’effort et a le plaisir de mettre un kimono pour une réception ou un événement, ne devient rien moins que l’ambassadrice de la culture de son pays. J’écris « faire l’effort et a le plaisir », car malgré toutes les contraintes évoquées, je ne doute pas que ce soit aussi un plaisir.
Créations contemporaines : Junko Koshino
(Photos copyright Junko Koshino)
Parmi les stylistes pouvant répondre à la demande des Japonaises d'aujourd'hui pour des kimonos actuels et agréables à porter, on compte Junko Koshino. A la fois dans l'air du temps et indémodables, ses créations allient simplicité et raffinement.
Junko Koshino est la soeur de Hikoro Koshino, une autre grande créatrice. Nées à Osaka, leur grand-père était drapier, leur père tailleur, et leur mère propriétaire et gérante d'un magasin de vêtements. Ainsi, pendant leur enfance, leur sensibilité fut baignée par l'art du kimono, du vêtement à l'européenne et des beaux tissus, et ce mélange d'influences et d'inspirations sont la source de leur créations aujourd'hui.
Si Junko Koshino est connue en France, beaucoup de français pu découvrir grâce à cette exposition à Bagatelle qu'en plus de ses collections habituelles, elle était aussi créatrice de kimonos.
Photo 18 : Kimono de ville, 2000
Crêpe de soie. Motifs d'aiguilles de pins tournoyantes; la couleur évoque le passage de l'automne à l'hiver.
18.
Photo 19 : Kimono de visite officielle (homongi), 1985.
Crêpe de soie. Décors de saules en rayures verticales donnant l'impression de mouvement lors de la marche.
19.
Photo 20 : Kimono de ville, 2000.
Crêpe de soie. Décor stylisé de prés dans la rosée.
20.
L'auteur remercie le service de presse du comité d'organisation de l'exposition pour la fourniture des photos et du communiqué de presse.
Liens
BUNKA GAKUEN COSTUME MUSEUM - page en anglais
Photos de kimonos du musée de Bunka Gakuen - même si vous ne lisez pas un mot de japonais, précipitez-vous sur cette page pour voir ses photos exceptionnelles!
Educational Foundation Bunka Gakuen - Page de l'école, en japonais, avec page de présentation en anglais
Article
Reinventing Western Fashion -The kimono way -par Louise Calvert, un article publié sur Japaninc.com
Le site officiel de Junko Koshino (koshinojunko.com)
Sa collection 2007-2008 présentée à Tokyo (koshinojunko.net)
Sur cette page, vous verrez Junko Koshino porter un kimono semblable à celui de la photo 18, mais en rouge
Communiqué de presse de
l'exposition 946KB
Tous droits réservés © 2006 - 2020 | Dernière mise à jour le 17 juillet 2008 | ![]() |